Jacques Hurtu est né le 13 octobre 1835  à Hayange (Moselle), 2 ème fils de Nicholas (28 ans) et Catherine Baltus (25 ans). Il n’y a qu’un prénom sur l’acte de naissance, mais plus tard on le trouve prénommé Auguste Jacques.

Il se fera appeler "Auguste".

Il arrive à Paris en 1853 où il travail comme mécanicien, avant de devenir chef d’atelier.

Il s’installe à Albert dans la Somme en 1864, où  il fonde en 1866 avec son beau-frère Monsieur Victor-Joseph Hautin la société Hurtu & Hautin pour fabriquer des machines à coudre.

En 1871, après la défaite, les Français natifs des zones devenues Allemandes durent choisir, Jacques Hurtu opta pour la nationalité Française.

Le 28 septembre 1876 création de Hurtu & Hautin 54 rue St Maur à Paris, qui fut dissoute le 1er janvier 1883 (Monsieur Hurtu continuant seul) puis prorogée le 1er juillet 1890.

 La marque HURTU était alors réputée pour la fabrication de machines à coudre, à écrire, à calculer (mécaniques) ainsi que des petites machines-outils et connut un supplément significatif de renommée en travaillant pour le Ministère de la Guerre en modifiant 8000 fusils Chassepot, principalement pour la Marine.

Monsieur Jean-Charles-Emile Diligeon qui était ingénieur ESP était entré chez HURTU et le 17 septembre 1890 la Société devint Hurtu Hautin & Diligeon 54 rue St Maur, magasin de vente 33 Bd de Sébastopol à Paris, usines à Albert (Somme).

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En suite à la défaite de 1871 et aux contraintes imposées par le Traité de Francfort, tout ce qui mettait en valeur les pays germaniques était encore occulté.

En 1890, un jeune journaliste, Louis Baudry de Saunier (qui deviendra plus tard une référence dans le journalisme automobile) publia « l’histoire générale de la vélocipédie » dans lequel il cita Monsieur de Sivrac inventeur du célérifère à la fin du XVIIIème, ceci, bien sûr afin que le baron Badois Drais ne soit pas en 1818 l'inventeur de la vélocipédie. Supercherie qui fut reprise et propagée par tous les historiens et auteurs d'ouvrages Français jusqu'en 1975, lorsque Jacques Seray la révéla et la « démonta » dans les colonnes de la revue Le Cycle. 

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En 1891 HURTU se lança dans la production de machines vélocipédiques.

Pour contester la supercherie « célérifère de Sivrac », certes discrètement mais clairement, sur les premières plaques de marque vélocipédique, HURTU fit symboliquement figurer la machine du seul inventeur le Baron Drais.

En haut de la plaque on y devine une ancre de marine, est-ce parce que la commune d’Albert est traversé par la rivière l’Ancre, affluent de la Somme ? Ou parce que l’ancien nom d’Albert fut Ancre ? Ou pour marquer l’agrément du Ministère de la Guerre, reçu pour la collaboration avec la Marine ?

En 1892, les bureaux sont 54 rue St Maur et le magasin de vente 33 Boulevard de Sébastopol.

 En 1894, il semble que la vente se fasse aussi rue St Maur. Sur une publicité les deux adresses figurent, sur un autre le Boulevard de Sébastopol n’est pas mentionné.

En 1895, les deux fondateurs cèdent leurs parts au troisième associé, la Société est dissoute le 31 juillet 1895, pour ensuite devenir HURTU Diligeon & Cie.

C’est probablement ce changement de Société qui engendre l’abandon de la plaque qui porte la draisienne et l’ancre de marine, remplacée par une autre petite plaque ronde, mais pas forcément immédiatement, il y a toujours un délai de réactivité plus ou moins long.

Son frère aîné avait créé à Nangis, la Société HURTU pour la fabrication de matériel agricole.

Symboliquement, la dernière plaque HURTU montre la première bicyclette de la marque et rappelle que ce fut en 1891.

Jacques Hurtu dit Auguste mourut le 28 mars 1898. Ci-dessous le déclaration de décès (merci Robin!)